80% de la population occidentale serait carencée en vitamine D !

Selon une étude nationale Nutrition Santé 2006-2007, pour 79% des hommes et 81% des femmes, le dosage en vitamine D est inférieur au seuil optimal (concentration sérique en 25(OH)D inférieure à 75 nmol/L). Pour 36 % des hommes et 49 % des femmes, ce déficit est modéré (inférieure à 50 nmol/L) et  pour 4% des hommes et 6 % des femmes le déficit est sévère (inférieure à 25 nmol/L).

Or, la vitamine D est très importante pour rester en bonne santé.

A qui la faute ?

Notre mode de vie moderne est une nouvelle fois en cause. Nous fabriquons notre propre vitamine D au niveau cutané sous l’effet des rayons du soleil. Or, on s’expose de moins en moins : travail en bureau, déplacement en voiture ou transport en commun, sports en salle, loisirs à la maison (TV, jeux vidéo, ordinateur) plutôt que des marches ou sport en extérieur etc…

En été, l’utilisation excessive des crèmes solaires plutôt qu’une exposition intelligente au soleil (aux heures les moins chaudes, à l’ombre d’un arbre…).

En hiver (d’Octobre à Avril), dans nos latitudes, le soleil est trop bas et les rayons UVB ne sont plus assez longs pour que notre peau puisse synthétiser la vitamine D.

Qu’est-ce que la vitamine D ?

La vitamine D ou calciférol, appartient au groupe des vitamines liposolubles. Mais de par son champ d’action elle est plutôt considérée comme une pro-hormone.

Il existe deux formes de vitamine D :

  • la vitamine D2 (ou ergocalciférol) synthétisée par les végétaux
  • la vitamine D3 (cholécalciférol) produite par les animaux. C’est la plus importante. C’est celle que l’on assimile le mieux et elle représente la quasi-totalité de nos apports en vitamine D (80 à 90%).

Quel est son rôle ?

La vitamine D est surtout connue pour son rôle dans le métabolisme phosphocalcique. C’est-à-dire qu’elle va réguler le taux de calcium et de phosphore dans le sang en facilitant leur absorption par l’intestin et en diminuant leur élimination par les reins. Elle favorise la fixation du calcium dans l’os, aidant les os à grandir et à rester solides.

Une carence en vitamine D entraîne un rachitisme chez l’enfant et l’adolescent, une ostéomalacie chez l’adulte et l’ostéoporose chez les personnes âgées.


Petite réflexion personnelle: On entend toujours, que ce soit dans les médias ou même chez les médecins allopathes, qu’il faut absolument manger au moins un produit laitier à chaque repas, qu’ils sont « nos amis pour la vie » (merci le lobby) alors même que l’on sait qu’ils sont pro-inflammatoire et responsables de bon nombre de maladies dont l’ostéoporose et les cancers hormonaux-dépendants. A côté de ça, on ne nous fait pas la publicité de la vitamine D qui, elle, est indispensable à la fixation du calcium sur nos os alors même que nous sommes, pour la plupart d’entre nous, en carence… Peut être parce que la vitamine D est gratuite et que l’on préfère nous faire dépenser notre argent en achetant des pots de crèmes solaires chimiques…


En permettant de maintenir un taux de calcium sanguin (calcémie) optimal, la vitamine D permet aussi d’assurer une contraction musculaire efficace, une bonne transmission nerveuse et une bonne coagulation.

Mais son rôle va plus loin :

  • La vitamine D est un grand régulateur immunitaire et pourrait donc prévenir des maladies auto-immunes (sclérose en plaques, diabète de type 1, polyarthrite rhumatoïde…),
  • Elle régule la pression artérielle, c’est un protecteur cardiovasculaire,
  • Elle est anti-inflammatoire,
  • Elle lutte contre la fatigue chronique, la dépression, et les infection hivernales,
  • Elle améliore la cicatrisation,
  • elle possède un pouvoir anti-cancer. Une carence en vitamine D serait promoteur du cancer du pancréas notamment,
  • etc…

La vitamine D joue donc un rôle majeur sur tous nos systèmes et sa carence serait impliquée dans bien des maladies (des petites infections, aux douleurs musculaires, en passant par la dépression hivernale, l’autisme, cancers, diabète…) et sur le taux de mortalité.

Où trouve-t-on la vitamine D et comment prévenir les carences ?

LA VITAMINE D À UNE DOUBLE ORIGINE.

Elle peut être apportée par l’alimentation comme les poissons gras (saumon, maquereau, hareng, les sardines, anchois, foie de morue), les œufs, le beurre. Ce ne sont pas des produits que nous consommons en grande quantité et ces apports sont assez faibles. Ils ne couvrent donc qu’à peine qu’1/3 des besoins.

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Pour les 2/3 restants, la vitamine D est synthétisée par l’organisme au niveau de la peau sous l’action des rayons solaires. Le soleil représente donc la principale source d’apport en vitamine D.

Inactive à ce stade, elle sera successivement traitée par le foie puis par les reins pour arriver à sa forme active. La vitamine D fabriquée par la peau est mise en réserve au niveau du foie, du muscle et du tissu adipeux et utilisée par l’organisme au cours des périodes hivernales.

La quantité synthétisée dépend notamment de l’heure de la journée, de la saison, de la latitude, de la surface de peau exposée, de la pigmentation de la peau et de l’utilisation ou non de crème solaire.

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En général, d’Avril à Octobre, le rayonnement solaire est suffisant pour que notre organisme fabrique la vitamine D (variable en fonction des régions). Il est alors conseillé de s’exposer 10 à 20 minutes par jour au soleil en découvrant le corps autant que possible. Au minimum le visage, bras et jambes. Tout nu c’est encore mieux  En fonction de l’intensité des rayonnements on choisira le moment de la journée adéquat pour obtenir une légère coloration rosée de la peau (pas un coup de soleil). En milieu de journée si le soleil ne tape pas trop fort ou plus tôt le matin ou en fin de journée en période estivale. Bien sûr, pendant ce temps d’exposition on ne met pas de crème solaire (mais je le rappelle, on ne doit non plus attraper de coup de soleil !).

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Octobre à Mars, en France, le niveau d’ensoleillement ne permet plus la synthèse de vitamine D et bien souvent le stock n’est pas suffisant. On rentre alors en carence et la supplémentation est alors conseillée.

Idéalement, il faudrait faire doser son taux de vitamine D afin d’ajuster les doses. Or, la sécurité sociale a dé-remboursé son dosage à titre préventif (sauf suspicions de certaines maladies). Rare sont donc les médecins qui le demandent. Mais, à titre privé, on peut aller le faire en laboratoire (environ 20€ et pas besoin d’être à jeun pour la prise de sang).

Selon les études, le taux « normal » de vitamine D varie, mais la norme semble être comprise entre 50 et 150 nmol/l et le niveau de toxicité est fixé au-delà de 10 000 Unités Internationales (UI) / jour. Ce niveau de toxicité ne peut pas être atteint par une exposition quotidienne au soleil.

Les médecins prescrivent, en général, des ampoules UVDOSE dosées à 100 000 UI (Unités Internationales) à prendre en 1 seule prise car celles-ci sont remboursées.

En naturopathie en déconseille fortement ces ampoules car elles sont inefficaces et peuvent même être nocives :

  • Si vous avez bien suivi, vous avez noté que le seuil de toxicité de la vitamine D a été fixé par la communauté scientifique à 10 000 UI. Or ces ampoules, à prendre en une seule prise, contiennent 100 000 UI !!!! (sans commentaires !)
  • C’est un produit de synthèse qui est donc moins bien assimilé. C’est pour cette raison que le dosage est très élevé.
  • Ces ampoules contiennent des adjuvants toxiques.
  • Prendre ainsi une grande quantité de vitamine D fait augmenter son taux rapidement mais il retombera tout aussi rapidement avec à la clé une nouvelle carence.

Il est donc plutôt conseillé de prendre de petites doses de vitamine D chaque jour qui seraient équivalentes à une exposition quotidienne au soleil.

Il existe 2 types de vitamine D naturelles:

La vitamine D3 ou cholécalciférol est issue de la lanoline qui est substance naturelle de la laine (de mouton souvent). Cette molécule est également synthétisée au niveau cutané sous l’effet des rayons UVB et est identique à celle que nous produisons.

La vitamine D2 ou ergocalciférol est d’origine végétale et provient d’un champignon parasite du seigle.

La vitamine D3 est plus efficace que la D2 (il faut prendre plus de D2 pour arriver à un même taux sanguin) et la D3 étant identique à celle que nous produisons, il est donc préférable de choisir la vitamine D3.

La vitamine D étant liposoluble (soluble dans les graisses), il est préférable de la prendre au cours d’un repas. La présence de lipides aide à l’assimilation. La quantité à prendre dépendra de vos besoins mais on estime que l’équivalent de 4000 à 5000 UI par jour est suffisant. Attention, en fonction des laboratoires, le dosage en vitamine D par goutte peut varier.

Demandez conseil à votre naturopathe, médecin ou pharmacien pour vous supplémenter au mieux en fonction de vos besoins.

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Sources :
www.lanutrition.fr
http://www.thierrysouccar.com/sante/info/vitamine-d3-ou-vitamine-d2-2565
www.anses.fr/fr/content/vitamine-d
https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-02/utilite_clinique_du_dosage_de_la_vitamine_d_-_note_de_cadrage.pdf
https://www.mmt-fr.org/carences-nutritionnelles/deficience-vitamine-d/
http://www.bichat-larib.com/revue.presse/revue.presse.resume.affichage.php?numero_etudiant=&numero_resume=379
http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=63489259&typedoc=N
Mes cours de naturopathie à ISUPNAT 

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